Si tous les chemins mènent à Rome, mieux vaut les abandonner. La quête des ailleurs pourrait bien être la seule qui vaille la peine. Changer d'existence ou changer le monde, préférer la fantaisie au fatalisme et ne pas oublier, comme l'écrit si bien Kundera, que la vie n'est qu'une esquisse. S'en amuser, se moquer des je sais tout et, pour ne rien regretter, songer qu'on a le temps de tout réinventer. Au sommet du Kangchenjunga comme aux portes de l'Élysée, on peut devenir un empêcheur de tourner en rond.

Trois fantaisies cubaines pour essayer de rire et de rêver en cette époque formidable. L’île des palmiers, du rhum, des cyclones et de la débrouille va mal, ce qui n’est pas original en ce monde. Mais, à La Havane comme ailleurs, il est des humains qui cherchent à colorer la vie. Ils croient en l'intelligence et ne font pas ce qu’on leur dit. Faire parler les voisins et déranger les pouvoirs. Se moquer des moutons, des despotes et de tous ceux qui se prennent au sérieux. Savoir rire de soi-même. C’est la moindre des élégances lorsqu’on réfléchit au sens de l’existence. La dictature vient des autres.

Un phénomène étrange se produit sur le matelas et la voisine s'affoleUn phénomène étrange se produit sur le matelas et la voisine s'affole